« En agissant, nous pouvons changer la réalité »

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Le chancelier lors du Sommet mondial sur la Covid-19 « En agissant, nous pouvons changer la réalité »

L’Allemagne poursuit son soutien massif à la lutte mondiale contre la pandémie de Covid-19 : les 1,5 milliard de dollars supplémentaires versés dans le cadre du dispositif « ACT-A » font d’elle le deuxième contributeur mondial. Assurant la présidence du G7, l’Allemagne entend ainsi « montrer l’exemple », a déclaré le chancelier Olaf Scholz lors du deuxième Sommet mondial sur la Covid-19.

Temps de lecture: 4 min.

Message du chancelier fédéral Olaf Scholz lors du Sommet sur la Covid-19

Photo : Presse- und Informationsamt der Bundesregierung

Le deuxième Sommet mondial virtuel sur la Covid-19 s’est tenu jeudi à l’initiative du président américain Joe Biden. L’Allemagne assurant actuellement la présidence du G7, le chancelier fédéral était l’un des co-hôtes de ce sommet.

Dans son message vidéo, Olaf Scholz a souligné que la pandémie de Covid-19 est « loin d’être terminée ». Dans le monde, plus de 6,2 millions de personnes sont déjà mortes de la Covid-19 qui continue de faire chaque jour de nouvelles victimes. « Compte tenu des contaminations actuelles et de l’apparition de nouveaux variants du virus, il y a un risque que la pandémie dure encore longtemps », a déclaré le chancelier.

La pandémie de Covid-19 est une « catastrophe » pour de nombreux pays

Pour de nombreux pays, notamment de l’hémisphère sud, c’est une « catastrophe », a ajouté Olaf Scholz. En effet, la pandémie s’ajoute à d’autres problèmes majeurs tels que la pénurie alimentaire, la hausse des prix de l’énergie et l’impact du changement climatique, entraînant une hausse rapide de l’endettement et de l’inflation à l’échelle mondiale.

Pour vaincre la pandémie dans le monde, il est nécessaire de continuer de la combattre tout autour du globe, notamment au moyen d’un soutien financier massif au dispositif international « ACT-A » qui demeure une « priorité de premier plan » en 2022.

En avril 2020, en tant que membre fondateur, l’Allemagne a permis à « ACT-A » (« Access to Covid-19 Tools Accelerator »), le dispositif international pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19, de voir le jour. Elle en est aujourd’hui le deuxième contributeur au monde. L’essentiel de ce soutien va au COVAX, le volet international « vaccins » d’ACT-A.

Allemagne : 1,5 milliard de dollars supplémentaires au profit du dispositif « ACT-A »

Assurant la présidence du G7, l’Allemagne entend « montrer l’exemple », a déclaré Olaf Scholz. En 2022, la contribution totale de l’Allemagne à ACT-A s’élèvera à 1,5 milliard de dollars.

En cette troisième année d’existence du dispositif, l’Allemagne apporte une fois de plus sa « fair share », la juste part pour répondre aux besoins de financement d’ACT-A étant calculée sur la base du pouvoir économique des différents pays et de l’avantage qu’ils pourraient retirer d’une victoire rapide sur la pandémie. Au total, la contribution allemande à ACT-A depuis 2020 s’élève aujourd’hui à 3,5 milliards de dollars.

Pourtant, malgré tous les efforts déployés, « le déficit de financement que nous devons combler ensemble » demeure « considérable », a expliqué M. Scholz. C’est ce qui a motivé la tenue du deuxième Sommet mondial sur la Covid-19.

Le deuxième Sommet mondial sur la Covid-19 a été organisé par le président américain Joe Biden. L’Allemagne assurant actuellement la présidence du G7, le chancelier fédéral était l’un des co-hôtes de ce sommet. Cette rencontre s’est tenue virtuellement. Le premier Sommet mondial sur la Covid-19 avait eu lieu le 22 septembre 2021.

La « Last Mile Initiative » pour améliorer la couverture vaccinale mondiale

Une part importante, de 850 millions d’euros environ, de la contribution allemande à ACT-A sera consacrée à la « Last Mile Initiative ». Alors que l’on n’avait pas assez de vaccins l’an dernier, l’enjeu, en 2022, consiste essentiellement à augmenter le nombre d’injections grâce aux doses aujourd’hui disponibles. Malgré une mise à disposition désormais facilitée, un obstacle persiste souvent, empêchant d’aller « jusqu’au bout » : l’administration à proprement parler des vaccins disponibles.

Pour ce faire, les pays dotés d’un système de santé précaire, notamment sur le continent africain et au Proche-Orient, ont besoin d’aide. Il est par ailleurs nécessaire de financer des campagnes pour vaincre le scepticisme et renforcer la confiance à l’égard des vaccins ainsi que pour lutter contre la désinformation.

Quels seront les pays bénéficiaires de la « Last Mile Initiative » allemande ? Des pays tels que le Bangladesh, le Bénin, la Bolivie, le Cambodge, le Cameroun, la Colombie, la Côte d’Ivoire, la Géorgie, le Ghana, la Guinée, le Honduras, la Jordanie, le Kenya, le Liban, le Libéria, la Libye, Madagascar, le Malawi, la Mauritanie, le Népal, le Niger, le Nigeria, les territoires palestiniens, le Sénégal, la Somalie, l’Afrique du Sud, la Syrie, le Tadjikistan, la Tanzanie, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, le Yémen et la Zambie font partie des partenaires pilotes.

Développer la production locale de vaccins en Afrique

Les capacités de production locales de vaccins en Afrique doivent être augmentées, qu’il s’agisse de vaccins contre la Covid-19 ou, à plus long terme, de vaccins contre d’autres maladies telles que le paludisme ou le virus Ebola. L’Allemagne investit donc actuellement plus de 500 millions d’euros afin de développer la production locale de vaccins et de médicaments en Afrique.

Soutien au nouveau Fonds pour la préparation aux pandémies

Le chancelier fédéral a salué l’initiative américaine pour la mise en place d’un nouveau fonds pour la préparation aux pandémies au sein de la Banque mondiale, qui doit travailler en étroite collaboration avec l’OMS. Ce fonds doit mobiliser des ressources financières supplémentaires afin de prévenir les pandémies. Olaf Scholz a annoncé que la première contribution de l’Allemagne à ce fonds s’élèvera à 50 millions d’euros, sous réserve de l’approbation du Bundestag. Comme l’a rappelé le chancelier : « En agissant, nous pouvons changer la réalité. »