Le sommet du G7 d’Elmau, sa déclaration finale ainsi que les autres déclarations du G7 et de ses partenaires témoignent de la grande force des alliances démocratiques, a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz à l’issue de la réunion de trois jours. « Le G7 d’Elmau a été un sommet important s’inscrivant dans une période très particulière », a-t-il ajouté.

Trois messages émanent du sommet d’Elmau

Lors de la réunion sous présidence allemande, les chefs d’État et de gouvernement du G7 se sont longuement entretenus de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et de ce qu’elle signifie fondamentalement pour la communauté internationale. « Il est clair pour nous tous qu’il n’y aura pas, qu’il ne peut y avoir de retour à la période précédant cette guerre. Nous sommes également tous conscients qu’une période d’incertitude nous attend », a déclaré le chancelier, ajoutant qu’il était d’autant plus important, dans ce contexte, d’avoir des amis et des alliés proches comme le sont les pays du G7.

Trois messages émanent du sommet selon M. Scholz :

•    Le G7 est soudé dans son soutien à l’Ukraine : « Nous sommes unanimes : le président Vladimir Poutine ne doit pas gagner cette guerre », a déclaré le chancelier. Il a fait référence à l’aide budgétaire de 29 milliards de dollars accordée à l’Ukraine, et promis que le G7 continuerait également à apporter de l’aide sur les plans militaire et humanitaire. Au château d’Elmau, les chefs d’État et de gouvernement ont également déjà discuté de la reconstruction à plus long terme. «

Nous avons besoin d’un plan Marshall pour l’Ukraine », a affirmé M. Scholz.

•    Les pays du G7 luttent ensemble contre la faim dans le monde : « Nous avons forgé une alliance mondiale pour la sécurité alimentaire », a déclaré M. Scholz. L’Allemagne apporte une contribution substantielle aux engagements financiers à hauteur de 4,5 milliards de dollars. La crise climatique, la pandémie de Covid-19 et, plus récemment, la guerre contre l’Ukraine ont encore aggravé la menace de la faim. Le G7 travaille avec les Nations Unies pour mettre à la disposition du monde les réserves de céréales et d’engrais stockées en Ukraine, a expliqué le chancelier.

•    Le G7 ne perdra pas de vue ses missions à long terme : Les États du G7 veulent assumer leurs responsabilités mondiales, par exemple en matière de protection du climat, a souligné Olaf Scholz.

À Elmau, les chefs d’État et de gouvernement se sont mis d’accord sur la création d’un « club climat » d’ici la fin de l’année. « Il nous faut plus d’ambition, plus de volonté pour atteindre nos objectifs climatiques » , a déclaré M. Scholz. Le club ouvert doit faciliter la coopération et aider à préserver la compétitivité en faisant de la protection du climat un avantage concurrentiel, a précisé l’hôte du sommet d’Elmau.

Le G7 uni par des valeurs communes

Le fait que le G7 ait bien mis à profit le sommet d’Elmau envoie également un signal de clarté et de force, a souligné le chancelier fédéral. « Ce qui nous unit, ce sont les valeurs que nous partageons : la démocratie, les droits de l’homme, la paix et la liberté. » C’est ce qui lie les membres du G7 entre eux, mais aussi avec les pays partenaires invités au sommet, à savoir l’Argentine, l’Inde, l’Indonésie, le Sénégal et l’Afrique du Sud, a précisé M. Scholz. « Ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à réaliser ce que nous avons entrepris : progresser vers un monde juste. »