« L’avenir dépend de la recherche et du développement »

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Le chancelier reçoit les lauréats du concours « Jugend forscht » « L’avenir dépend de la recherche et du développement »

Mardi, le chancelier Olaf Scholz a reçu les lauréats du concours « Jugend forscht » (« Jeunesse et Recherche ») à la Chancellerie fédérale. Comme le veut la tradition, le chancelier a également remis son « Prix spécial pour le projet le plus original », remporté cette année par deux élèves berlinoises qui se sont penchées sur un phénomène physique particulier.

Temps de lecture: 5 min.

Charlotte Klar et Katharina Austermann présentent leur projet de recherche au chancelier Olaf Scholz.

Charlotte Klar et Katharina Austermann, deux lycéennes de 18 ans, ont expliqué leur projet au chancelier.

Photo : Gouvernement fédéral/Kugler

Mardi, le chancelier fédéral Olaf Scholz a reçu les lauréats du concours « Jugend forscht » (« Jeunesse et Recherche ») à la Chancellerie fédérale. Le chancelier a tout d’abord évoqué l’histoire du concours, se souvenant que « Jugend forscht » existait déjà lorsqu’il était à l’école et rappelant que cette compétition impressionnante avait marqué le pays pendant plusieurs décennies. Il s’est dit très fier, reconnaissant et enthousiaste de pouvoir « être ici aujourd’hui avec tous les lauréats et tous ceux qui ont accompli quelque chose, et de me réjouir avec vous des résultats ».

Moins d’inquiétudes pour l’avenir

Olaf Scholz a souligné sa fierté de voir que, surtout en amont, « tant de jeunes se sont efforcés de mener à bien toute une série de recherches très importantes ». Au total, 9 400 jeunes ont soumis leurs projets au concours de cette année, dont plus de 40 % de filles et de jeunes femmes. Cela lui donne le sentiment d’être « un peu plus serein » quant à l’avenir de notre pays. Car « l’avenir dépend de la recherche et du développement », a déclaré M. Scholz. En effet, les choses déjà connues « n’apporteront ni le bien-être ni la richesse ».

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Il y a eu 9 386 inscriptions dans toute l’Allemagne pour le concours « Jugend forscht » de cette année, placé sous la devise « Fais grandir tes idées », soit une augmentation de 10,1 % après les baisses de participation en 2021 et 2022 dues à la pandémie de coronavirus. Au total, 5 156 projets ont été inscrits, soit 7,7 % de plus que l’année précédente. La part des filles parmi les inscrits a atteint 41,1 %, soit la proportion la plus élevée jamais enregistrée dans l’histoire du concours. Au total, 3 857 jeunes chercheuses se sont inscrites pour l’édition 2023. L’année dernière, la proportion de filles était de 40,5 pour cent.

« De la chaleur pour flotter ? »

Charlotte Klar et Katharina Austermann de Berlin se sont penchées sur un phénomène particulier : lorsque le carbone est chauffé, il peut se transformer en une forme particulière, à savoir en graphite pyrolytique. Le matériau présente alors une propriété particulière : il peut flotter au-dessus d’un agencement d’aimants en forme d’échiquier. Une question a particulièrement intéressé les deux lycéennes de 18 ans : le phénomène peut-il être manipulé par l’apport de chaleur ou de froid ?

Pour y répondre, elles ont mené une série d’expériences : elles ont notamment refroidi le graphite pyrolytique avec de la glace carbonique jusqu’à des températures négatives et ont observé qu’il était alors plus fortement repoussé par un aimant qu’à l’état chaud. Elles ont ainsi pu montrer que les propriétés magnétiques du graphite dépendent effectivement de la température.

Charlotte Klar et Katharina Austermann en savent plus que les manuels scolaires : « Notre objectif était d’élucider une contradiction dans la littérature. Nous avons réalisé différentes expériences. Lorsque nous avons vu les résultats des tests, nous avons eu la confirmation définitive que ce qui était présenté dans les manuels scolaires n’était pas tout à fait exact. »

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a été enthousiasmé par la démarche des deux élèves et les a félicitées pour leur engagement et leur courage d’acquérir des connaissances spécialisées sur un sujet complexe, allant bien au-delà de la matière traitée à l’école, et a remis aux deux chercheuses son « Prix spécial pour le projet le plus original ».

Dans une interview, Katharina Austermann et Charlotte Klar ont parlé de leur idée de projet, des défis particuliers rencontrés lors de sa mise en œuvre et de la sensation « irréelle » qu’elles ont toutes deux éprouvée en recevant ce prix spécial.

L’histoire d’une réussite

Pour la finale de la 58e édition du concours « Jugend forscht », 173 jeunes se sont présentés devant un jury d’experts sélectionnés avec un total de 108 projets. Les finalistes s’étaient qualifiés dans le cadre de 120 concours organisés aux niveaux régional et national. Les projets se répartissent en sept domaines : « monde du travail », « biologie », « chimie », « sciences de la terre et de l’espace », « mathématiques/informatique », « physique » et « technique ». Les cinq meilleurs projets de chaque discipline sont récompensés par des prix en espèces et d’autres prix tels que des stages de recherche et des bourses.

En 1971, Willy Brandt, alors chancelier fédéral, a décerné pour la première fois le Prix spécial pour le projet le plus original dans le cadre du concours fédéral « Jugend forscht ». Ses successeurs ont poursuivi la tradition. À l’époque, les participants étaient à peine un millier, contre près de 10 000 jeunes qui, désormais s’inscrivent chaque année à ce concours annuel.

Enthousiasme pour les métiers MINT

Le gouvernement fédéral s’engage à travers une multitude d’initiatives pour recruter davantage de spécialistes dans les domaines « MINT » (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique). En effet, il manque actuellement 310 000 travailleurs en Allemagne dans ces domaines. C’est là qu’intervient le « Plan d’action MINT 2.0». Il regroupe des mesures tout au long de la chaîne de formation, c’est-à-dire de l’école maternelle à l’université et à la formation initiale et continue. L’objectif est d’enthousiasmer les enfants dès la maternelle pour les mathématiques, l’informatique, les sciences naturelles et la technique. Pour ce faire, les spécialistes et les enseignants sont soutenus grâce à un programme éducatif spécial, afin d’accompagner les enfants dans la découverte, la recherche et l’apprentissage.