Agir ensemble en matière de politique étrangère et de lutte contre la Covid-19

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Sommet européen à Bruxelles Agir ensemble en matière de politique étrangère et de lutte contre la Covid-19

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a participé pour la première fois au Conseil européen à Bruxelles. Lors d’une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron, il a souligné l’importance d’adopter une approche commune entre autres sur les questions de politique étrangère telles que la situation en Ukraine au même titre que dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

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Conférence de presse du chancelier fédéral Olaf Scholz et du président français Emmanuel Macron

À l’issue de longues discussions, le chancelier fédéral Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron dressent un bilan commun.

Photo : Bundesregierung/Denzel

Une semaine après son entrée en fonction, Olaf Scholz a participé à sa première réunion du Conseil européen à Bruxelles. Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont notamment évoqué les récents mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne. L’inviolabilité des frontières européennes est importante afin qu’il y ait de la sécurité pour tous, a déclaré le chancelier fédéral lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’issue des discussions.

Dans sa déclaration finale, le Conseil européen a souligné qu’il était urgent que la Russie apaise les tensions. Toute nouvelle agression militaire contre l’Ukraine aura « des conséquences massives et un coût sévère en réponse, y compris des mesures restrictives coordonnées avec des partenaires ».

Les membres du Conseil européen ont tous été d’accord pour dire que quiconque viole ces frontières auront à s’attendre à des conséquences graves, a ajouté Olaf Scholz. Le gouvernement fédéral a en outre plaidé pour une réactivation du format Normandie, qui rassemble notamment l’Allemagne et la France.

Situation à la frontière avec le Bélarus

Parmi les points de politique étrangère à l’ordre du jour de la réunion du Conseil européen figuraient également les attaques hybrides menées par le régime bélarussien ainsi que la situation migratoire à la frontière extérieure de l’UE avec le Bélarus.

Le chancelier fédéral s’est réjoui que l’Union européenne ait exprimé sa solidarité avec la Pologne et les pays baltes. Le régime bélarussien est exhorté à ne pas instrumentaliser des êtres humains. Pour Olaf Scholz, l’Europe a en outre pu contribuer à réduire le nombre de personnes acheminées par avion vers le Bélarus et à ce que des vols retour aient même lieu. « Cela montre aussi ce qu’il est possible de faire avec une action européenne solidaire. » 

La pandémie de Covid-19 en point de mire

Le Conseil européen, qui n’a duré qu’une journée, s’est également concentré sur la pandémie de Covid-19. Les chefs d’État et de gouvernement ont échangé sur la situation actuelle et sur la propagation du variant Omicron.

Pour Olaf Scholz, cela « reste un grand défi mondial et européen, et nous devons œuvrer tous ensemble pour pouvoir protéger la santé de nos citoyennes et de nos citoyens, et également préserver la stabilité économique de notre continent ». Il est essentiel de « ne pas seulement se concentrer sur nous », a-t-il poursuivi. « Il faut également faire en sorte que le reste du monde soit vacciné. » Le chancelier a ensuite souligné le rôle clé  du mécanisme COVAX à cet égard.

Le Conseil européen a réaffirmé l’importance capitale de la vaccination dans la lutte contre la pandémie. Il est crucial et urgent de déployer la vaccination pour tous et de déployer les doses de rappel, est-il indiqué dans ses conclusions. Dans ce contexte, il demeure selon lui essentiel de vaincre la méfiance à l’égard des vaccins, y compris en luttant contre la désinformation.

Les chefs d’État et de gouvernement ont en outre discuté de la capacité de réaction et de la résilience de l’UE face aux crises à venir.

Gérer la hausse des prix de l’énergie

Le Conseil européen s’est une nouvelle fois préoccupé des prix de l’énergie qui, depuis quelque temps, flambent en Europe et dans le monde. Les États membres de l’UE ont déjà réagi à cette augmentation dont ils ont discuté au sein des différentes instances du Conseil, de même que lors du Conseil européen d’octobre dernier.

Aucune conclusion n’en a encore été tirée, a constaté le chancelier. Mais il y a eu un accord pour dire qu’il faut suivre de près l’évolution des prix sur les marchés de l’énergie et « voir comment faire en sorte qu’il y ait une meilleure évolution ».

Consultations sur la boussole stratégique

Les chefs d’État et de gouvernement se sont par ailleurs penchés sur la politique de sécurité et de défense dont les travaux sur la boussole stratégique constituent un élément central. Celle-ci définit les objectifs stratégiques de l’UE en matière de sécurité et de défense. Elle doit permettre de déterminer contre qui et quoi l’Europe doit se défendre et quelles mesures sont nécessaires pour y parvenir. La version finale de la boussole stratégique doit être adoptée sous la présidence française du Conseil de l’UE au premier semestre 2022.

Migration et relations extérieures

Les chefs d’État et de gouvernement ont par ailleurs évoqué la « dimension externe de la migration », c’est-à-dire la coopération entre l’UE et les principaux pays d’origine, de transit et d’accueil des réfugiés. À cet égard, M. Scholz a évoqué la volonté des États membres de coordonner, de manière générale, la politique migratoire en Europe ainsi que les nouvelles décisions qui ont été prises.

Sommet de la zone euro

Pour finir, et comme il est de coutume en décembre, les chefs d’État et de gouvernement se sont réunis dans le cadre du sommet de la zone euro qui s’est tenu en « format inclusif », autrement dit en présence des 27 États membres de l’UE, ainsi que de la présidente de la BCE Christine Lagarde et du président de l’Eurogoupe Paschal Donohoe. La situation économique, de même que l’union des marchés des capitaux et l’union bancaire étaient à l’ordre du jour.

Un partenariat autour de valeurs communes

Dès mercredi, lors du sommet du Partenariat oriental, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE avaient envisagé des relations plus étroites entre leurs partenaires orientaux et l’UE, insistant dans leurs conclusions sur leurs valeurs fondamentales communes. Les relations entre l’UE et cette région du monde revêtent une importance stratégique majeure.

Selon les termes de la déclaration conjointe du sommet, les signataires sont réunis pour « réaffirmer [leur] attachement résolu à [leur] Partenariat oriental stratégique, ambitieux et orienté vers l’avenir », qui repose sur des valeurs fondamentales communes. Ils disent être « liés par [leur] détermination commune à continuer de renforcer la démocratie et l’état de droit dans [leurs] sociétés. »

Le sommet du Partenariat oriental a réuni les dirigeants de l’UE et de ses États membres, ainsi que les chefs d’État ou de gouvernement de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie, de la République de Moldova et de l’Ukraine. Le Bélarus a suspendu sa participation au Partenariat oriental en juin 2021.