C’est à Düsseldorf que le chancelier fédéral Olaf Scholz a inauguré cette année la remise du Prix allemand du développement durable, félicitant les lauréates et les lauréats aussi bien que l’ensemble des nominés.

Les lauréats de ce prix honorifique sont cette année le prince Albert de Monaco, l’inventeur du « cradle to cradle » Michael Braungart, la mannequin et bienfaitrice Toni Garrn, la chanteuse française Zaz, le chanteur et compositeur Michael Patrick Kelly. D’autres prix sont décernés dans les catégories entreprise, communes, recherche, architecture, ainsi que, à partir de 2022, le sport. S’y ajoutent des prix spéciaux pour les partenariats mondiaux, les startups et le conditionnement.

Le Prix allemand du développement durable (Deutscher Nachhaltigkeitspreis - DNP) est décerné chaque année depuis 2008 à des contributions pionnières au thème de la transformation vers un avenir durable. Il a pour objectif de mettre en réseau des initiatives durables, de faire naître des partenariats et de rendre visibles des exemples de bonnes pratiques. Le DNP est remis lors d’un congrès spécialisé de deux jours. Il s’agit de l’une des principales distinctions de ce type en Europe.

Comment passer du changement de perspective à la mise en œuvre ?

Le chancelier fédéral a cité dans son discours trois conditions pour mettre en œuvre des idées innovantes.

La première condition est la suivante : se fixer des objectifs clairs, ainsi que des étapes intermédiaires comme dans la stratégie allemande de développement durable. Celle-ci est orientée selon les objectifs mondiaux de développement durable du Programme 2030, en perpétuelle évolution. Pour le gouvernement fédéral, l’une des priorités est d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2045.

Atteindre des objectifs communs

En matière de développement durable, la meilleure façon de progresser est que différents acteurs et disciplines avancent dans la même direction, selon le chancelier. Le Prix allemand du développement durable est un bon exemple de coopération.

Le gouvernement fédéral est lui aussi très actif sur ce plan. Le club climat a été créé lors du sommet du G7 à Elmau cette année. Et à l’échelon national, le projet de la Fédération et des Länder Alliance pour le développement durable a été mis sur pied afin que des pans plus vastes de la population puissent prendre une part active à la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Lors du congrès, Sarah Ryglewski, ministre adjointe auprès du Chancelier fédéral et chargée depuis août 2022 de la politique de développement durable du gouvernement fédéral, a fait valoir que le développement durable était bien davantage qu’un terme abstrait. « Ce sont nos actions à tous. C’est ainsi que nous donnons des impulsions, y compris dans les débats médiatiques. Contre le fatalisme et le scénario de l’effondrement, nous montrons que le développement durable, s’il semble abstrait au premier abord, recouvre des actes et des objectifs concrets : pour un meilleur accès à l’éducation, pour des services de santé performants, pour une nature mieux protégée ou un habitat et une mobilité abordables. »

Le développement durable n’est pas un débat sur le renoncement

« Je n’ai jamais été persuadé que le développement durable équivalait automatiquement à un renoncement. La croissance et le progrès font partie de nous. Il ne s’agit pas de faire moins, mais surtout de faire mieux, et de manière plus intelligente », a affirmé le chancelier.

Le développement durable est la clé de la croissance et du progrès, la clé de la réussite à long terme et de la transformation de l’économie et de la société, a ajouté M. Scholz. L’Allemagne peut contribuer à cette transformation partout dans le monde par des innovations et de nouvelles technologies.