Coopération transatlantique pour garantir la sécurité en Europe

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Visite à Berlin du premier ministre canadien Coopération transatlantique pour garantir la sécurité en Europe

L’attaque de Vladimir Poutine contre l’Ukraine et la recherche d’une solution diplomatique par le biais d’une concertation internationale étroite étaient au cœur des échanges entre le chancelier fédéral Olaf Scholz et le premier ministre canadien Justin Trudeau. Les deux dirigeants ont également discuté des priorités de la présidence allemande du G7, notamment en matière de politique climatique et énergétique.

Temps de lecture: 4 min.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz en discussion avec le premier ministre canadien Justin Trudeau

De concert avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, le chancelier fédéral Olaf Scholz a souligné le besoin urgent d’un cessez-le-feu en Ukraine

Photo : Bundesregierung/Kugler

À l’issue de l’entretien avec son homologue canadien Justin Trudeau à la Chancellerie fédérale, le chancelier a évoqué le « tournant historique » pour l’Europe et l’ordre de paix international : « L’agression russe contre l’Ukraine est une violation éclatante du droit international, et le monde dans lequel nous vivons n’est plus le même à présent. » Face aux multiples attaques contre des villes, des écoles et des habitations ukrainiennes, « la souffrance des nombreuses personnes se trouvant dans la région en guerre » provoque « en nous tous une profonde consternation », a-t-il ajouté.

« Mettez un terme à l’effusion de sang »

Le chancelier a souligné le besoin urgent d’un cessez-le-feu et a lancé un appel au président russe : « Mettez un terme à l’effusion de sang. Retirez les troupes russes ! C’est une terrible catastrophe pour le peuple ukrainien, mais le peuple russe souffre lui aussi de cette guerre. »

Dans les circonstances actuelles, un cessez-le-feu est requis de toute urgence. Le chancelier fédéral s’était déjà entretenu hier, par visioconférence, avec le président français Emmanuel Macron et le président chinois Xi Jinping de la nécessité de mettre un terme aux hostilités.

Car une chose est sûre : « Une solution militaire à ce conflit n’a aucun sens. Nous avons besoin à présent d’une solution diplomatique. » C’est ce que nous nous efforçons d’obtenir en étroite concertation avec nos partenaires internationaux, et nous espérons que les échanges entre l’Ukraine et la Russie permettront de parvenir à des solutions allant dans ce sens pour sortir de cette situation.

Assistance à l’Ukraine

Le chancelier a renouvelé le plein soutien de l’Allemagne à l’Ukraine. Outre les aides financières fournies par l’Allemagne depuis plusieurs années pour renforcer la résilience en Ukraine, le chancelier a mentionné les aides humanitaires en vue d’apporter une protection dans la situation actuelle ainsi que la fourniture d’équipements et d’armes. « Dans tous les cas, nous devons bien réfléchir à ce que nous faisons concrètement, l’envoi d’avions de combat étant tout sauf une option », a déclaré Olaf Scholz.

Cohésion internationale

Olaf Scholz a souligné qu’il était bien d’accord avec son homologue canadien pour ne pas revenir aux affaires courantes avec la Russie : « C’est un signe fort que l’Assemblée générale des Nations Unies ait condamné, à la quasi-unanimité, les agissements de la Russie et la guerre d’agression contre l’Ukraine. » La communauté internationale n’acceptera pas ces agissements et ne s’en accommodera pas.

Focus sur la politique climatique

Le chancelier Olaf Scholz et le premier ministre canadien Justin Trudeau se sont entretenus de l’évolution du monde à long terme : « La politique climatique joue ici un rôle essentiel », a souligné le chancelier fédéral. Elle fait partie des priorités majeures de la présidence allemande du G7 sur lesquelles « l’Allemagne et le Canada travaillent main dans la main en tant que partenaires animés du même esprit ».

Les deux pays veulent notamment mettre en œuvre conjointement le « Pacte de Glasgow pour le climat ». Par ailleurs, l’on souhaite déployer tous les efforts possibles pour que la communauté internationale agisse de concert, a ajouté le chancelier. « C’est pourquoi nous faisons avancer le projet d’un club climatique international dans lequel des pays œuvrant de différentes façons à la création d’un monde neutre en carbone collaborent.

Ces efforts jouent déjà un rôle majeur dans l’harmonisation de la tarification du CO2, a poursuivi Olaf Scholz. Ainsi, l’Allemagne soutiendra l’initiative de tarification du carbone présentée par le premier ministre canadien à Glasgow.

Politique énergétique commune

Au vu des objectifs ambitieux de l’Allemagne d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2045 et des grands défis à relever en matière de chauffage, de mobilité et de processus industriels, le développement des énergies renouvelables comme l’éolien, que ce soit terrestre ou en mer, revêt une importance particulière.

« Il est important à nos yeux de lancer une coopération étroite en la matière, tel est l’objectif que nous nous sommes fixé. » Dans ce contexte, l’hydrogène du Canada joue tout particulièrement un rôle central pour la coopération économique entre les deux pays.

La question des matières premières est également cruciale, notamment en termes de diversification dans les domaines qui sont importants pour l’industrie allemande. À cet égard, le chancelier a entre autres fait allusion aux solutions alternatives aux importations de gaz en Allemagne.

Ensemble pour un monde meilleur

Sur cette toile de fond, le chancelier a plaidé pour une bonne coopération, « pour un monde meilleur, plus social et capable dans le même temps de relever les grands défis du changement climatique engendré par l’homme ». À l’heure actuelle, la question de la paix occupe bien évidemment le devant de la scène : « Nous le devons aux personnes qui souffrent sous les bombardements et que nous devons protéger. »