« Ce qui nous lie, c’est une protection du climat au bénéfice de tous »

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Consultations intergouvernementales germano-brésiliennes « Ce qui nous lie, c’est une protection du climat au bénéfice de tous »

L’Allemagne et le Brésil coopéreront plus étroitement à l’avenir – par exemple dans la lutte contre le changement climatique et pour la décarbonation de l’industrie. Lors des deuxièmes consultations intergouvernementales germano-brésiliennes, le chancelier Olaf Scholz a signé avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva le « partenariat pour une transformation socialement équitable et écologique ».

Temps de lecture: 4 min.

Photo de famille Luiz Inácio Lula da Silva et Olaf Scholz

Consultations intergouvernementales à Berlin : l’Allemagne soutient l’objectif brésilien de stopper la déforestation d’ici à 2030.

Photo : Gouvernement fédéral/Kugler

Quelque 9 000 kilomètres séparent les deux pays, pourtant l’Allemagne et le Brésil sont liés depuis 15 ans par un partenariat stratégique dont l’objectif est un engagement commun en faveur d’un développement durable accru. « Pour faire progresser, ensemble, encore davantage ces dossiers, nous venons de signer le “partenariat pour une transformation socialement équitable et écologique” », a annoncé le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de la clôture des deuxièmes consultations intergouvernementales germano-brésiliennes à Berlin.

Des projets communs pour un monde plus durable

L’Allemagne et le Brésil souhaitent s’engager ensemble pour la protection du climat, la décarbonation de l’industrie, la protection des forêts et la biodiversité. « L’Allemagne soutient l’objectif brésilien de stopper la déforestation d’ici à 2030 afin de protéger la forêt tropicale en Amazonie », selon Olaf Scholz. « Ce qui nous lie, c’est une protection du climat au bénéfice de tous. » L’Allemagne contribuera donc à ce que le Brésil puisse se doter d’industries climatiquement neutres et investir dans la recherche sur le climat.

M. Scholz estime que le changement ne peut réussir que s’il est socialement équitable. L’Allemagne apportera donc son aide pour créer de la prospérité et des emplois au Brésil. « Dans le cadre de notre nouveau partenariat pour la transformation, les ministres compétents ont aujourd’hui signé une bonne dizaine de déclarations d’intention afin d’insuffler la vie à ce partenariat », a affirmé le chancelier fédéral.

Une coopération approfondie est prévue, par exemple, dans le secteur de l’hydrogène vert. « Sur ce plan, nous associons le potentiel existant au Brésil avec l’intérêt présent en Allemagne pour réaliser un projet commun qui profitera à tous, y compris d’un point de vue économique », a souligné le chancelier. Par ailleurs, l’Allemagne entend renforcer concrètement le développement de chaînes de valeur locales au Brésil par l’extraction et le traitement de matières premières dans le respect de l’environnement.

Pour les deuxièmes consultations intergouvernementales germano-brésiliennes, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva s’est rendu à Berlin avec son gouvernement. L’événement a débuté dimanche soir par un dîner informel réunissant les deux gouvernements. Après la séance plénière commune lundi, Olaf Scholz et le président brésilien ont également pris part à une conférence économique.

Regard sur les conflits autour du globe

Les consultations intergouvernementales s’inscrivaient dans un vaste éventail de thèmes. La séance plénière commune, les entretiens bilatéraux entre les chefs de gouvernement et les échanges entre les ministres compétents concernaient notamment des dossiers bilatéraux, économiques et financiers, mais aussi la transition écologique. L’énergie, le climat, l’environnement, le développement et l’alimentation ont également été abordés.

Concernant les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, la politique étrangère et de défense était également à l’ordre du jour. M. Scholz a clairement affirmé que la Russie, par sa guerre contre l’Ukraine, enfreignait les principes de la Charte des Nations Unies et le droit international. En tant que membre du groupe des BRICS, le Brésil a selon lui un important rôle de médiateur à jouer dans cette guerre.

Malgré des points de vue divergents sur les attentats du Hamas contre Israël, les deux dirigeants se sont entendus sur le fait « que nous voulons une solution politique du conflit au Proche-Orient ». Même si cela est difficilement imaginable à l’heure actuelle, MM. Scholz et Lula se sont montrés convaincus de l’objectif de la création de deux États afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent cohabiter en paix.

Les BRICS étaient à l’origine un groupe de pays réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Au début de l’année, ils ont été rejoints, sous le nom de « BRICS plus », par l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis.

Soutien à la conclusion de l’accord UE-Mercosur

Le chancelier fédéral Olaf Scholz et le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva ont ensuite participé à une conférence économique conjointe à la Maison de l’économie allemande. Le gouvernement fédéral œuvre aux côtés de ses partenaires brésiliens à une politique de libre-échange ambitieuse et à la conclusion rapide de l’accord UE-Mercosur.

« Afin d’exploiter les potentiels considérables que recèlent les relations commerciales et économiques, le Brésil comme l’Allemagne soutiennent la conclusion de l’accord UE-Mercosur », a déclaré le chancelier. « Nous nous engageons expressément en faveur d’une finalisation rapide de l’accord. Les négociations sont menées du côté européen par la Commission européenne. Le président Lula et moi échangeons à ce sujet. »

Des accords tels que celui avec le Mercosur apportent des avantages économiques des deux côtés, tout en créant et en assurant emplois et investissements. Ils promeuvent en même temps des normes sociales et écologiques. Le gouvernement fédéral veille également à une organisation juste, sociale et écologique du libre-échange. Cela permet de garantir la prospérité et une croissance économique durable.

L’accord avec le Mercosur ferait naître l’une des plus vastes zones de libre-échange au monde, avec plus de 700 millions d’habitants. Il contient des dispositions relatives au dialogue politique, à la coopération et au commerce. Les discussions de l’UE avec les quatre pays du Mercosur que sont le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay durent depuis plus de 20 ans. Si un accord de principe avait bien été trouvé en 2019, il n’est cependant toujours pas mis en œuvre en raison de préoccupations persistantes – notamment concernant la protection de la forêt tropicale.