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Conflit en Ukraine Pour la paix et le progrès économique

L’Allemagne est toujours aux côtés de l’Ukraine dans ses efforts destinés à garantir la paix dans le Donbass et à réaliser des réformes dans tout le pays. La chancelière fédérale Angela Merkel en a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de la visite de ce dernier à Berlin. Dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, l’Allemagne met à disposition de l’Ukraine 1,5 million de doses de vaccin.

Temps de lecture: 5 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky

La chancelière fédérale Angela Merkel a reçu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky : l’Allemagne soutient toujours l’Ukraine dans la mise en œuvre des accords de Minsk

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Angela Merkel a offert à son invité venu d’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky, la perspective d’un soutien continu. Cela est valable notamment dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 : lundi, avant un dîner commun à la Chancellerie fédérale, la chancelière a dit se réjouir de pouvoir promettre 1,5 million de doses de vaccin, en guise d’aide immédiate, à ce pays avec lequel il existe une « relation amicale ».

L’Allemagne « fera tout pour aider l’Ukraine amie sur le chemin du développement », a insisté Mme Merkel. Le président ukrainien a quant à lui qualifié l’Allemagne de « partenaire clé », avec lequel les relations sont « amicales, fortes et stables ».

Une voie de réformes impressionnante

Dans sa déclaration, la chancelière a mis en avant le fait que l’Ukraine, en dépit de la situation difficile dans l’est du pays et de l’annexion contraire au droit international de la Crimée par la Russie, avait accompli depuis 2013-2014 des progrès en matière de transparence, de décentralisation et de lutte contre la corruption. Elle a affirmé se réjouir que le président ait fait de la nécessaire réforme de la justice « une priorité au plus haut niveau ». L’Allemagne lui apportera sur ce plan une aide à la hauteur de ses moyens.

Les accords de Minsk reviennent au premier plan

L’Ukraine reste malgré tout dans une situation très problématique, les avancées ne sont pas suffisantes dans la mise en œuvre de l’ensemble de mesures de Minsk. L’Ukraine a certes mis en place une multitude de points de transit le long de la ligne de contact, mais les séparatistes, dans le camp opposé, n’ont pas suivi de la même manière, a déploré la chancelière.

L’Ukraine est soumise à une pression forte du fait de la présence de troupes russes à ses frontières extérieures, des soldats ne cessent d’être tués et les conditions à proximité de la mer d’Azov sont également préoccupantes. Mme Merkel a affirmé, dans cette mesure, « comprendre les inquiétudes de l’Ukraine », ajoutant que l’Allemagne allait poursuivre ses réunions avec la France en format Normandie (N4) en vue de résoudre le conflit. L’annexion de la Crimée – « dont nous ne nous accommodons pas, bien entendu », selon Angela Merkel – a été « un choc », car le président russe Vladimir Poutine a « tout simplement ignoré » le document de Budapest.

Si le cessez-le-feu sur la ligne de contact convenu en décembre 2019, lors du sommet en format Normandie à Paris, est largement respecté depuis près d’un an, il n’est cependant toujours pas durable. Les violations du cessez-le-feu continuent de représenter un danger avant tout pour la population civile. Le désengagement des forces et le retrait des armes lourdes progressent eux aussi à peine.

Étroite concertation avec les partenaires de l’UE et les États-Unis

Comme l’avait souligné le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert en amont de la visite de M. Zelensky, l’Allemagne s’est toujours étroitement concertée avec ses partenaires européens, avec les États-Unis et au sein du G7 sur le travail entourant le processus de Minsk et le format Normandie – notamment concernant les sanctions décidées après l’annexion de la Crimée et le soutien militaire massif apporté par la Russie aux séparatistes dans l’est de l’Ukraine. « Nous gardons clairement pour priorité la mise en œuvre complète de l’ensemble de mesures de Minsk convenu dans ce format », selon M. Seibert.

Le transport du gaz conserve son importance

Angela Merkel, dans le cadre de l’achèvement prochain de la construction du gazoduc Nord Stream 2 sous la Baltique, a fait référence à l’importance de l’Ukraine dans le domaine de l’énergie. Ce projet économique doit selon elle prendre en compte le futur rôle de l’Ukraine dans le transport de gaz : l’Ukraine doit demeurer un pays de transit. Même après son achèvement, Nord Stream 2 ne sera « pas un substitut au transport de gaz ».

L’Ukraine occupe une place particulière dans le domaine énergétique. Avec le transit du gaz depuis la Russie, elle contribue en effet à la sécurité d’approvisionnement de l’Europe. Cette sécurité est assurée contractuellement avec la Russie jusqu’en 2024 au moins, avec également l’implication de l’Allemagne et de l’Union européenne.

C’est dans ce contexte qu’a été créé, en août 2020, le partenariat énergétique germano-ukrainien qui vise à soutenir la modernisation du secteur de l’énergie en Ukraine. Cela a été réitéré par les partenaires lors du 4e Forum économique germano-ukrainien le 19 mars 2021. La chancelière a précisé que ce thème jouerait aussi un rôle d’importance lors de son prochain entretien à Washington avec le président américain Joe Biden.

Les relations entre la République fédérale et l’Ukraine sont étroites. L’Allemagne, aux côtés de la France, mène des négociations en format Normandie (« N4 ») avec la Russie et l’Ukraine dans l’espoir de parvenir à une solution pacifique pour l’est de l’Ukraine.

Le conflit mené depuis 2014, en grande partie par des séparatistes pro-russes, dans la région riche en charbon du Donbass, a déjà fait plus de 13 000 morts, parmi lesquels de nombreux civils. La mise en œuvre intégrale des mesures adoptées à Minsk en 2015, comprenant entre autres l’organisation d’élections locales dans la zone de conflit, fait toujours l’objet d’intenses négociations de travail.

Les sanctions par lesquelles l’UE a réagi à l’annexion de la Crimée il y a sept ans et au conflit dans l’est de l’Ukraine ont été fermes et sans équivoque. L’Allemagne est le principal donateur humanitaire et a accueilli sur son territoire, pour une prise en charge médicale, plus de 110 soldats ukrainiens blessés.