Unis face à l’agression russe

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Le chancelier fédéral au Royaume-Uni Unis face à l’agression russe

Réunion au 10 Downing Street : le premier ministre Boris Johnson a reçu le chancelier dans sa résidence officielle à Londres. L’agression contre l’Ukraine a été le principal sujet de discussion.

Temps de lecture: 4 min.

La photo montre Boris Johnson et Olaf Scholz devant la résidence officielle du premier ministre britannique

Le chancelier fédéral s’est rendu à Londres pour la première fois de son mandat

Photo : Bundesregierung/Bergmann

L’essentiel en bref 

  • À Londres, le chancelier a salué l’unité des alliés occidentaux face à la guerre d’agression de la Russie. Vladimir Poutine ne s’y attendait pas, a-t-il dit.
  • L’Allemagne continue de fournir des armes à l’Ukraine afin de renforcer sa lutte contre les envahisseurs russes, a souligné M. Scholz.
  • Le chancelier et le premier ministre ont convenu que les gouvernements des deux pays se rencontreraient au plus tard en 2023 pour des consultations intergouvernementales – aucune rencontre de ce genre n’a eu lieu jusqu’à présent.

« Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont depuis longtemps des partenaires, des alliés et des amis. Nous le resterons, même si nos amis ont décidé il y a quelque temps de ne plus faire partie de l’Union européenne. » C’est ce qu’a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz après une rencontre avec le premier ministre britannique Boris Johnson vendredi à Londres.
Consternation devant la guerre cruelle de la Russie
« Ces dernières semaines et ces derniers jours, nous avons regardé vers l’Est avec horreur et indignation face à l’attaque illégale de la Russie contre l’Ukraine », a poursuivi M. Scholz. La guerre sème la mort, une souffrance inconcevable et une destruction terrible en Ukraine.

Les images qui nous sont parvenues cette semaine de Boutcha, Marioupol et d’autres endroits sont choquantes, a-t-il ajouté. « Il s’agit d’une guerre cruelle faisant de terribles ravages. Elle fait de nombreuses victimes parmi la population », a-t-il déploré.

Vladimir Poutine responsable de crimes de guerre

Le meurtre de civils est un crime de guerre, « et c’est le président russe qui porte la responsabilité de ces crimes », a déclaré le chancelier fédéral, ajoutant que le premier ministre Boris Johnson et lui-même étaient absolument d’accord sur ce point. « Et nous sommes en parfait accord avec une grande partie de la communauté internationale, pour qui le droit et la morale restent des critères valables », a déclaré M. Scholz.

Soutenir l’Ukraine dans sa lutte défensive

L’Allemagne et le Royaume-Uni soutiennent très activement l’Ukraine depuis de nombreuses années, a affirmé le chancelier. Par exemple, dans le domaine civil, l’Allemagne est depuis 2014 le plus grand bailleur de fonds bilatéral. De plus, suite à l’attaque russe contre l’Ukraine, le gouvernement fédéral a modifié une position qu’il maintenait depuis des décennies afin de pouvoir pour la première fois livrer des armes et du matériel militaire dans une zone de guerre et de crise.

Livraisons d’armes à l’Ukraine en continu

« Nous livrons des armes à l’Ukraine de manière continue », a déclaré le chancelier fédéral, ajoutant qu’il importait toutefois avant tout de mettre fin le plus rapidement possible à ces tueries insensées. « Une nouvelle fois, nous appelons la Russie à enfin faire taire les armes, à permettre un cessez-le-feu et à retirer ses troupes. » Des corridors humanitaires doivent aussi absolument être établis afin que les personnes puissent quitter les zones de combat, a insisté M. Scholz. « La guerre doit cesser et ce, immédiatement », a plaidé le chancelier.

Sanctions : la Russie paie un prix élevé

Un élément central de la stratégie des alliés occidentaux consiste à imposer à la Russie des coûts dramatiques pour cette guerre d’agression, a poursuivi M. Scholz. L’UE, l’OTAN et le G7 ont donc rapidement mis en place des sanctions de grande ampleur contre la Russie. Celles-ci sont dirigées contre le secteur financier russe, la banque centrale et l’économie russe, mais aussi contre les personnalités proches du président et les oligarques.

Le chancelier fédéral a également évoqué le cinquième train de sanctions récemment adopté par l’UE, qui élargit et renforce encore celles-ci. L’unité des alliés occidentaux joue un rôle important, a indiqué le chancelier. Vladimir Poutine ne s’y attendait pas, selon lui : « Il était certain que nous serions en désaccord ; il a dû constater que nous sommes unis, et il constatera que nous resterons unis », a déclaré le chancelier.

Solidarité vis-à-vis des réfugiés

Le chancelier fédéral a souligné que l’on souhaitait faire face aux conséquences de la guerre avec la même unité. Il s’agit notamment de soutenir plusieurs millions de personnes qui ont fui la guerre. Comme d’autres pays de l’UE, l’Allemagne a déjà accueilli bien plus de 300 000 réfugiés. « C’est pourquoi nous nous réjouissons, bien sûr, si le plus grand nombre possible de pays participent de manière très pratique à l’accueil des réfugiés, car ce sera une tâche de très grande ampleur », a déclaré le chancelier.

Personne ne peut prédire la suite de l’évolution du mouvement de fuite en raison de la guerre, a-t-il précisé. « Mais ce que l’on peut dire, c’est que nous serons solidaires et que nous mettrons tout en œuvre pour offrir cette aide à ceux qui cherchent une protection chez nous », a souligné M. Scholz. Le Royaume-Uni veut également apporter sa contribution, comme les deux chefs de gouvernement l’ont évoqué lors de leur entretien.

Consultations intergouvernementales prévues

Olaf Scholz a annoncé à Londres que l’Allemagne et le Royaume-Uni souhaitaient organiser des consultations intergouvernementales pour la première fois de leur histoire afin d’approfondir encore leurs relations bilatérales. Celles-ci sont prévues pour le début de l’année prochaine au plus tard, a-t-il précisé.