« Deux pays se sont trouvés »

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Le chancelier Olaf Scholz au Canada « Deux pays se sont trouvés »

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a conclu son voyage au Canada en rendant hommage à l’amitié germano-canadienne : « Deux pays se sont trouvés. Ils s’accordent bien entre eux dans leurs objectifs, leurs ambitions et leurs idées concernant ce qu’il faut faire pour stopper le changement climatique d’origine anthropique. » Les deux pays ont signé une déclaration commune d’intention sur un partenariat germano-canadien dans le domaine de l’hydrogène. Les discussions ont également porté sur la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine.

Temps de lecture: 4 min.

Olaf Scholz

Le chancelier Olaf Scholz (à droite) et son homologue canadien Justin Trudeau ont souligné l’amitié profonde et les partenariats multiples entre leurs deux pays, qui sont désormais également renforcés dans le secteur de l’énergie.

Photo : Gouvernement fédéral/Denzel

« À chaque fois, nous avons senti que l’avenir était tangible. C’est ainsi que le chancelier fédéral Olaf Scholz a résumé son voyage au Canada en compagnie du ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck. Parti dimanche d’Allemagne, le chancelier a rendu hommage à l’amitié entre l’Allemagne et le Canada mardi soir lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre canadien Justin Trudeau à Stephenville, sur l’île de Terre-Neuve.

Une belle amitié

« Deux pays se sont trouvés. Ils s’accordent bien entre eux dans leurs objectifs, leurs ambitions et leurs idées concernant ce qu’il faut faire pour stopper le changement climatique d’origine anthropique, mais aussi lorsqu’il s’agit de rester unis, par exemple face aux grands défis liés à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. C’est une belle amitié qui lie nos pays. »

Le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck et le ministre canadien des Ressources naturelles Jonathan Wilkinson ont signé mardi soir une déclaration d’intention sur un partenariat germano-canadien pour l’hydrogène. Aux termes de cet accord, le Canada commencerait à exporter de l’hydrogène vert vers l’Allemagne à partir de 2025.

« Les amis peuvent compter les uns sur les autres »

Avant le départ d’Olaf Scholz, Justin Trudeau a souligné que, comme l’avait montré cette visite, les amis pouvaient compter les uns sur les autres et se soutenir. Les défis liés à la crise climatique et à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine sont à ses yeux également des occasions à saisir pour produire de l’énergie propre et créer de nouveaux emplois. Le gouvernement canadien veillera à ce que tous les projets soient soumis à un processus d’approbation strict, tant au niveau fédéral qu’au niveau provincial. Le Canada doit cela à ses partenaires étrangers, mais aussi aux communautés locales.

Conférence économique germano-canadienne

Lors de la conférence économique germano-canadienne qui s’est tenue mardi, le chancelier Olaf Scholz a réaffirmé les principaux objectifs climatiques de l’Allemagne : parvenir à la neutralité climatique d’ici 2045 et atteindre 80 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique allemand d’ici 2030. Voilà ce que nous visons, en plus de nous affranchir aussi rapidement que possible de la dépendance à l’égard des sources d’énergie russes, a indiqué M. Scholz.

L’Allemagne mise sur un partenariat étroit avec le Canada pour les matières premières telles que l’hydrogène vert et le GPL, mais aussi pour les coopérations industrielles, les partenariats technologiques et la coopération en matière de recherche. Pour l’Allemagne, dans le contexte de l’abandon des énergies russes, le Canada est le partenaire idéal, a déclaré Olaf Scholz. Aussi le chancelier s’est-il réjoui que le Canada ait accepté de devenir le pays partenaire de la Foire de Hanovre 2025. Le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck, qui accompagnait le chancelier, avait déjà évoqué un « partenariat énergétique pour l’avenir ».

En plus du premier ministre Justin Trudeau, de nombreux représentants d’entreprises allemandes et canadiennes ont participé mardi à la conférence de Toronto.  

Solidarité avec l’Ukraine

La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine était également au centre des discussions. « La communauté internationale n’acceptera jamais l’annexion illégale et impérialiste de territoires ukrainiens par la Russie », a déclaré Olaf Scholz mardi lors d’un sommet en ligne de la plateforme internationale de Crimée. L’Allemagne se tiendra fermement aux côtés de l’Ukraine tant que celle-ci aura besoin de son soutien, a-t-il ajouté. 

Concrètement, le chancelier a annoncé de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine, notamment trois systèmes antiaériens Iris-T supplémentaires, une douzaine de chars de dépannage, 20 lance-roquettes, ainsi que des munitions à guidage de précision et des dispositifs anti-drones. Les livraisons devraient avoir lieu en 2023, voire pour partie dès 2022, et représentent au total plus de 500 millions d’euros. Le premier ministre Justin Trudeau a également réaffirmé que le Canada continuerait à soutenir l’Ukraine, afin d’envoyer un signe de solidarité germano-canadien.

Olaf Scholz avait en effet indiqué que l’Allemagne continuerait à aider l’Ukraine dans sa lutte défensive, avec des armes, mais aussi financièrement. Le chancelier a en outre rappelé que l’Allemagne avait jusqu’à présent accueilli plus de 900 000 réfugiés ukrainiens. En parallèle, il est important selon lui d’envisager d’ores et déjà la question de la reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Ainsi, l’Allemagne prévoit d’organiser une conférence sur la reconstruction d’ici à la fin de l’année avec ses partenaires internationaux.

Le Canada, une démocratie fiable

Lors de sa visite, Olaf Scholz a mis en avant à plusieurs reprises que l’Allemagne et le Canada poursuivaient une politique très similaire face aux défis posés par le changement climatique. « Le pays possède des ressources naturelles aussi riches que celles de la Russie, à la différence qu’il s’agit d’une démocratie fiable. Cela ouvre de nouveaux champs de coopération », a déclaré le chancelier à son arrivée à Montréal lundi, en précisant également : « Nous partageons non seulement des valeurs communes, mais aussi une vision similaire du monde. »

Selon le chancelier, le refus de la Russie de reprendre la turbine allemande du gazoduc Nord Stream 1 après sa réparation au Canada montre que le président Vladimir Poutine est prêt à utiliser l’énergie comme une arme tout en prétextant des raisons techniques. Pour Olaf Scholz, l’Allemagne et le Canada ont fait la preuve de leur unité sur cette question et ont déjoué les intentions du président russe. Le chancelier en a expressément remercié le gouvernement canadien.