Les réponses du chancelier sur

… les mesures d’allègement pour les citoyens

« En ce moment déjà, avec la forte hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, beaucoup de personnes ne savent pas si leurs réserves suffiront », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz en ouverture de l’émission. « Nous avons décidé de les soutenir autant que nos possibilités nous le permettent. C’est pourquoi nous avons lancé très rapidement deux plans d’urgence pour un total de 30 milliards d’euros, qui doivent aider à surmonter cette année », a-t-il indiqué. Ces plans comprennent entre autres un supplément pour les enfants (Sofortzuschlag) de 20 € par mois pour les familles à faibles revenus, une prime forfaitaire pour les familles de 100 € par enfant, une prime forfaitaire de 300 euros pour les prix de l’énergie, le ticket de transport public à neuf euros ainsi que la baisse de la taxe sur l’énergie pour les carburants.

« En plus de tout ce que nous avons mis en place, nous tenons aussi absolument à nous assurer que nous préparons bien l’avenir », a fait valoir le chancelier lors de la discussion. « C’est la raison pour laquelle j’ai voulu la tenue d’une action concertée. Cette formule a déjà existé dans les années 1970, lorsque nous faisions face à des problèmes similaires, pour que les syndicats, les organisations patronales et l’État se mettent d’accord sur quoi faire. Sur cette base, il sera ensuite possible de décider des prochaines étapes et de nouvelles mesures à mettre en œuvre. »

… le soutien aux PME

« Nous ne pourrons pas faire baisser tous les prix par le biais de subventions, je pense qu’il faut le reconnaître », a déclaré Olaf Scholz. « Aucun État dans le monde ne le peut, y compris l’Allemagne, même si nous avons bien plus de moyens financiers que beaucoup d’autres pays. Toutefois, nous avons l’intention d’examiner de très près ce que nous pouvons faire afin de soutenir également les entreprises », a-t-il poursuivi. « Dans un premier temps, nous avons donc réactivé tous les programmes possibles liés entre autres aux dispositifs de soutien de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), et nous travaillons à en lancer de nouveaux. »

« Nous sommes déterminés à n’abandonner personne. Cela vaut pour tous les citoyens du pays, et aussi pour les boulangeries », a assuré Olaf Scholz en s’adressant en particulier à la famille Stiebling qui tient une boulangerie en Thuringe.

… le soutien à l’Ukraine 

« Nous serons solidaires aussi longtemps qu’il le faudra– c’est en tout cas ce que je souhaite – pour que l’Ukraine puisse se défendre contre la terrible et brutale agression menée sur son sol par la Russie », a réaffirmé le chancelier. « Nous ne pouvons pas accepter qu’un pays attaque son voisin, vole une partie de son territoire et déclare que celui-ci lui appartient », a-t-il ajouté. « Nous continuerons à envoyer des soutiens financiers et de l’aide humanitaire, et nous poursuivrons aussi ce que nous avons mis en place comme livraisons d’armes. » Cela concerne aussi les sanctions, « sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord avec un nombre impressionnant d’autres pays ». Nous devons veiller à ce que « la démocratie et l’État de droit pour lesquels un pays se bat ne puissent pas être renversés simplement par la violence ».

… la protection du climat

« L’Allemagne veut être l’un des premiers, voire le premier pays industrialisé, la quatrième économie mondiale, à parvenir à la neutralité en carbone dès 2045. Et nous allons y arriver », a souligné Olaf Scholz. L’Allemagne produit aujourd’hui 600 térawattheures d’électricité. « Nous voulons atteindre 800 térawattheures d’ici la fin de la décennie, puis le double d’ici la fin des années 2030. Nous voulons en effet que les procédés industriels qui s’appuient aujourd’hui sur le gaz, le charbon et le pétrole se fondent à l’avenir sur de l’électricité et de l’hydrogène issus d’énergies renouvelables. Toutes les lois nécessaires sont maintenant mises en place. »

Vous trouverez l’interview complète dans la médiathèque de la ZDF.