« Agir de concert et prendre les mesures nécessaires »

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Première visite officielle du chancelier fédéral aux États-Unis « Agir de concert et prendre les mesures nécessaires »

Dans le cadre de sa première visite officielle à Washington, le chancelier fédéral Olaf Scholz a rencontré le président américain Joe Biden lundi. La crise ukrainienne a été au centre des discussions. Le chancelier et le président américain se sont également entretenus des priorités de la présidence allemande du G7.

Temps de lecture: 4 min.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’entretient avec le président américain Joe Biden

Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’entretient avec le président américain Joe Biden

Photo : Bundesregierung/Kugler

« Les liens qui nous unissent aux États-Unis sont étroits », a souligné le chancelier fédéral Olaf Scholz après sa première visite officielle auprès du président américain Joe Biden à Washington. Le partenariat transatlantique entre l’Allemagne et les États-Unis est l’une des « constantes les plus importantes de la politique allemande » et continuera d’être d’une importance capitale à l’avenir.

« Un tel pas coûterait très, très cher à la Russie »

La crise ukrainienne a été au centre des échanges entre le chancelier fédéral et le président américain. « Nous sommes dans une situation très, très difficile », a souligné M. Scholz. « L’Ukraine fait face à une menace militaire, on ne peut rester silencieux à ce sujet » ; il s’agit d’une « menace sérieuse pour la sécurité en Europe », a-t-il déclaré.

L’important est que « nous agissions de concert, que nous soyons unis et que nous fassions ensemble ce qui est nécessaire », a dit le chancelier, ajoutant que tous les alliés au sein de l’OTAN avaient été clairs : « Si une agression militaire contre l’Ukraine a lieu, des sanctions sévères, convenues d’un commun accord et de grande portée seront prises. Franchir un tel pas coûterait très, très cher à la Russie », a déclaré M. Scholz. Ce message a été formulé si clairement et délivré à tant de reprises « qu’il est également parvenu à la Russie », a ajouté le chancelier.

Préparés pour « agir immédiatement, rapidement, ensemble et de concert »

Les préparatifs visant à pouvoir fixer des sanctions en cas d’agression militaire sont bien engagés, a indiqué M. Scholz, précisant que l’on ne pouvait pas, pour cela, attendre que le scénario indésirable d’une agression militaire se réalise. Si cela devait se produire, l’on pourrait « agir immédiatement, rapidement, ensemble et de concert. Et c’est ce que nous ferons », a déclaré le chancelier.

Exploiter toutes les voies diplomatiques  

M. Scholz a également souligné qu’il était important « d’exploiter toutes les voies diplomatiques s’offrant à nous ». Il a dit se réjouir des discussions bilatérales menées entre la Russie et les États-Unis ainsi que de celles ayant lieu dans le cadre du Conseil OTAN-Russie et de l’OSCE.

Il a aussi salué les pourparlers entre l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne. En effet, le « format Normandie » avait perdu de sa vigueur ces dernières années, a indiqué M. Scholz. « À présent, nous discutons à nouveau intensément, et c’est là le point de départ pour que nous puissions trouver des moyens de sortir de cette situation conflictuelle », a souligné le chancelier.

La double stratégie est la plus prometteuse 

La double stratégie consistant d’une part à faire des « annonces claires en matière de sanctions » et d’autre part à « exploiter tous les formats de discussion » est « la plus prometteuse que l’on puisse adopter dans cette situation », a affirmé M. Scholz.

G7 : contribuer à une meilleure cohésion du monde

Le chancelier fédéral et le président américain ont également abordé d’autres dossiers, notamment dans le contexte de l’actuelle présidence allemande du G7. En tant que démocraties économiquement fortes, les pays du G7 ont la « mission très particulière » de contribuer à une meilleure cohésion du monde. Cela implique notamment d’aider à faire en sorte « que les citoyens de cette planète puissent être vaccinés », pas seulement dans les pays riches, « mais aussi dans les pays où beaucoup aimeraient se faire vacciner, mais n’ont pas accès aux vaccins », a déclaré M. Scholz.

Prospérer sans nuire au climat 

Il s’agit en outre de lutter contre les changements climatiques d’origine anthropique. Dans ce domaine, « il est évident que ce n’est qu’ensemble que nous pourrons réussir à l’échelle mondiale », a déclaré le chancelier. En raison de leurs possibilités technologiques et économiques, les pays industrialisés ont une contribution importante à apporter à cet égard, « afin de créer les conditions nécessaires à une prospérité, chez nous et dans les autres pays du monde, qui ne soit pas nuisible au climat », a déclaré M. Scholz. Ce défi est d’une grande importance, c’est pourquoi il est notamment question de discuter de la création d’un club climatique reposant sur la bonne volonté et ouvert à la participation de tous, a-t-il ajouté. 

Le chancelier fédéral a souligné que l’entretien avec le président Joe Biden avait été « très personnel et très intense ». Il a confirmé « la bonne coopération entre nos pays, le lien solide que représente notre partenariat transatlantique » et le fait « que les deux pays peuvent compter l’un sur l’autre et qu’ils le font », a déclaré Olaf Scholz.

Des relations de longue date

L’Allemagne et les États-Unis sont liés par des relations de longue date, très étroites et basées sur la confiance. Les États-Unis d’Amérique sont le partenaire et l’allié le plus important de l’Allemagne en dehors de l’Europe. Les deux pays sont également très étroitement liés dans les domaines économique et culturel. Les échanges de visiteurs sont denses, s’ajoutant aux innombrables contacts privés.