« Les huit prochaines années sont décisives »

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Réunion de l’« alliance pour la transformation » « Les huit prochaines années sont décisives »

Davantage de capacités de production et de main-d’œuvre qualifiée sont requises pour réussir la transition énergétique et le passage à une économie climatiquement neutre. « Au sein de l’alliance, nous voulons garantir une prospérité durable pour l’avenir », a déclaré le chancelier fédéral à l’issue de la deuxième réunion de l’alliance pour la transformation.

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Le chancelier fédéral Olaf Scholz accompagné de la présidente du DGB Yasmin Fahimi, de la présidente du BDEW Marie-Luise Wolff et du président du DNR Kai Niebert lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion de l’alliance pour la transformation

Le chancelier fédéral Olaf Scholz (2e à partir de la droite), la présidente de la Confédération des syndicats allemands Yasmin Fahimi (2e à partir de la gauche), la présidente de la Fédération allemande des secteurs de l’énergie et de l’eau Marie-Luise Wolff (à droite) et le président de la ligue pour la protection de la nature et de l’environnement Kai Niebert (à gauche) lors de la conférence de presse commune

Photo : Gouvernement fédéral/Denzel

« Notre prospérité 2030 : ensemble pour la souveraineté, la création de valeur et la résilience », telle est la mission première de l’« alliance pour la transformation ». À l’issue de la deuxième réunion de ce format de dialogue, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est lui aussi projeté vers l’avenir : « Nous nous concentrons sur tout ce qui doit être réalisé d’ici 2030. « Les huit prochaines années sont décisives pour l’Allemagne », a souligné M. Scholz. En effet, durant cette période, « nous devrons créer les conditions nécessaires pour que la transformation devienne véritablement réalité », a-t-il ajouté. La transformation de l’économie en une économie durable et climatiquement neutre est essentielle pour assurer la prospérité future.

L’« alliance pour la transformation » regroupe des représentants du monde politique, de l’économie, de syndicats, de la sphère scientifique et de la société civile. Le chancelier fédéral a souligné que la cohésion et l’action commune de tous les citoyens sont d’une importance cruciale pour pouvoir garantir une prospérité durable à l’avenir. L’alliance souhaite tout mettre en œuvre pour que cette transformation aboutisse, que les énergies renouvelables soient renforcées, que les structures industrielles nécessaires soient mises en place et que les structures artisanales soient créées, a souligné Olaf Scholz.

Lors de la deuxième réunion de l’alliance pour la transformation, le chancelier fédéral Olaf Scholz, le vice-chancelier Robert Habeck, les ministres fédérales Klara Geywitz (Logement), Steffi Lemke (Environnement) et Bettina Stark-Watzinger (Recherche), ainsi que le ministre fédéral Hubertus Heil, le secrétaire d’État Steffen Saebisch auprès du ministère fédéral des Finances et la secrétaire d’État Susanne Henckel auprès du ministère fédéral des Transports ont discuté avec des représentants de haut niveau issus de l’économie, du monde scientifique, des syndicats et de la société civile.

Énergies renouvelables pour atteindre la neutralité climatique et une prospérité durable

Le développement des énergies renouvelables joue un rôle clé pour garantir un approvisionnement énergétique fiable, durable et abordable, y compris pour rendre l’Allemagne indépendante vis-à-vis des importations d’énergie russes, a déclaré le chancelier.

Pour avancer sur le terrain d’un développement plus rapide de l’énergie éolienne et solaire, l’économie a besoin de chaînes d’approvisionnement sûres et de capacités de production fiables, a-t-il ajouté. Selon lui, il faut également recruter davantage de main-d’œuvre qualifiée dans les métiers cruciaux en la matière.

Planifier et autoriser plus vite

Accélérer la planification et l’octroi des autorisations est une priorité absolue, les partenaires de l’alliance sont unanimes sur ce point, a affirmé le chancelier. Le gouvernement fédéral a déjà mis en place plusieurs trains de mesures pour par exemple planifier plus rapidement les installations éoliennes et solaires et accélérer la procédure d’autorisation.

Kai Niebert, président du DNR (Ligue pour la protection de la nature et de l’environnement), a appelé à un changement de mentalité, y compris au sein des administrations : « Nous avons besoin d’un état d’esprit positiviste. Pour une expansion plus rapide des énergies renouvelables, les personnes sur place doivent être impliquées. Nous atteindrons cet objectif si la population perçoit une amélioration sensible de sa qualité de vie grâce à de nouvelles infrastructures », a indiqué M. Niebert. 

« Energy made in Europe »

L’Allemagne dispose « de conditions optimales pour devenir pionnière et moteur d’innovation dans le domaine des technologies d’avenir essentielles de la transition énergétique », a rappelé le chancelier. Pour le déploiement, davantage de capacités de production de l’énergie éolienne et solaire sont cependant requises en Allemagne et au sein de l’UE pour aboutir à une « Energy made in Europe », a souligné M. Scholz.

« Nous voulons que l’Allemagne atteigne la neutralité climatique au plus tard d’ici 2045. Nous n’y parviendrons qu’avec des investissements considérables, en particulier dans les installations de production d’énergie renouvelable », a ajouté la présidente de la Fédération allemande des secteurs de l’énergie et de l’eau (BDEW) Marie-Luise Wolff. En parallèle, elle préconise de construire des centrales ultramodernes pour faire face aux pénuries énergétiques, et de les convertir en centrales à hydrogène à un rythme bien plus soutenu. Il faudrait en outre rapidement passer des commandes aux entreprises allemandes des secteurs solaire et éolien. Selon Mme Wolff, la situation actuelle est justement l’occasion de développer les sites allemands et européens.

Des propositions pour plus de production, d’emplois et de recherche

« Nous devons promouvoir les nouvelles technologies et prendre en considération la souveraineté stratégique », a souligné le chancelier fédéral. Pour réaliser une transition énergétique accélérée, un groupe de travail est chargé de fournir des idées concrètes en vue d’augmenter la production, de créer des emplois et de stimuler la recherche dans les différents domaines technologiques en Allemagne.

Un autre groupe de travail doit aussi rapidement élaborer des propositions concrètes pour que cette transition attire davantage de personnel qualifié. Celles-ci doivent faire l’objet de discussions lors de la prochaine réunion de l’alliance pour la transformation en février, puis être mises en œuvre, a indiqué Olaf Scholz.

Susciter des vocations chez les jeunes pour les métiers de l’énergie et des technologies

Pour pouvoir concevoir, construire et exploiter de nouvelles installations éoliennes, solaires et à hydrogène, l’Allemagne a urgemment besoin de plus de main-d’œuvre qualifiée dans les métiers correspondants, par exemple d’ingénieurs, de constructeurs de machines ou de techniciens spécialistes des installations industrielles. « Nous devons susciter plus de vocations parmi les jeunes pour ces professions qui nous aideront à effectuer la transition énergétique », a déclaré Olaf Scholz. L’alliance va lancer une campagne « mettant en avant l’attractivité de ces métiers », a-t-il annoncé.

Si l’on veut que davantage de jeunes s’orientent vers les professions techniques, il faut créer de nouvelles incitations. Aux yeux du chancelier, il est important que le groupe de travail

sur l’offensive en matière de formation passe à la vitesse supérieure. « Nous devons renforcer l’intérêt pour le secteur technique dès l’école primaire », a affirmé la présidente de la Fédération allemande des secteurs de l’énergie et de l’eau.

La présidente de la Confédération des syndicats allemands (DGB) Yasmin Fahimi a fait valoir que la transformation ne pourrait réussir qu’avec les travailleurs. La qualité est fondamentale pour bâtir des structures économiques et une prospérité durables. Pour les syndicats, le groupe de travail doit par conséquent intégrer dans ses réflexions un droit à la formation continue, la participation des travailleurs ainsi que les conventions collectives. Selon Mme Fahimi, le système allemand de formation professionnelle en alternance doit rester un facteur d’implantation économique important. Le groupe de travail

doit également identifier les métiers en fort manque de main-d’œuvre et qu’il conviendrait donc de promouvoir tout particulièrement, a-t-elle ajouté.

L’« alliance pour la transformation » est une plateforme de discussion phare du gouvernement fédéral avec des acteurs clés de l’économie, des syndicats et des associations. Son objectif est de créer une union solide pour soutenir de manière fiable le processus de transformation en Allemagne. L’intitulé de sa mission est « Notre prospérité 2030 : ensemble pour la souveraineté, la création de valeur et la résilience ». L’alliance doit accompagner ce processus sur le long terme en fournissant des solutions concrètes. Avec cette série d’échanges, le gouvernement met en œuvre un des objectifs inscrits dans l’accord de coalition. La prochaine réunion de l’alliance aura lieu en février 2023.